Debout la République 11ème Circonscription du Pas de Calais - -Hénin Beaumont - Carvin

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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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Irrévocable, qu’ils disent !

11/09/2011 12:47

Irrévocable, qu’ils disent !


Quand la gardienne des traités s’affole…

 

Pendant que nos députés, après avoir prélevé douze milliards pour lutter contre le déficit, en jettent quinze autres dans un puits sans fond en prétextant que c’est pour sauver la Grèce alors que c’est pour sauver l’euro, les Néerlandais, les Slovaques, les Finlandais, et certains éminents Allemands1 se posent des questions sur le bien-fondé du maintien de la Grèce dans l’union monétaire. Les Grecs eux-mêmes doivent commencer à penser au retour à la monnaie nationale, lorsqu’on leur propose pour toutes perspectives, une contraction de leur PIB de 7 % et la mise sous tutelle de leur gouvernement.

Alors que les déclarations -notamment néerlandaises- semaient le trouble, ce n’est pas Angela Merkel ni Nicolas Sarkozy, dont les discussions avaient, paraît-il, évacué le spectre de l’éclatement, qui ont réagi mais la Commission européenne. Amadeu Altalfaj, porte-parole du commissaire aux affaires économiques a précisé lors d’un point presse aujourd’hui : « Aucune sortie, ni expulsion de la zone euro n’est possible d’après le traité de Lisbonne. La participation à la zone euro est irrévocable. Il n’y a aucune discussion à ce sujet ». En fait, il ne peut y avoir débat : c’est interdit par le Traité ! Pourtant, dans le but de sauver l’euro, la BCE a déjà violé les traités en rachetant de la dette grecque ou italienne. On n’a guère entendu à ce sujet la Commission, gardienne des Traités. Mais, cela n’a rien à voir, n’est ce pas ! C’était une question de vie ou de mort pour le Saint-Euro !

On se demande bien ce que la Commission envisage en cas de décision grecque de rétablir le cours de la Drachme. Saisira t-elle la cour pénale internationale ? L’OTAN ? Ou, plus modestement, José Manuel Barroso déclarera t-il qu’il boycotte la fêta, les matches de l’Olympiakos à la télé et ses prochaines vacances à Corfou ? Sur quelle planète vivent donc ces messieurs de la Commission ? Mesurent-ils à quel point ils se ridiculisent et, avec eux, les chefs d’Etat et de gouvernement qui tentent maladroitement de repousser l’échéance ? Ces derniers, finalement, gagneraient peut-être, afin de mettre toutes les chances de leur côté, à réduire la Commission au silence, se comportant ainsi comme de vulgaires souverainistes. Vous avez dit « paradoxe » ?

David Desgouilles

1/ Je comprends qu’il y ait de la résistance aux mesures d’austérité au sein du peuple grec, mais au final, c’est à la Grèce de savoir si elle peut remplir les conditions qui sont nécessaires pour faire partie des membres de la devise commune, Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances.






Un article sur la fédération PS des Bouches du Rhône ! A quand le même grand nettoyage pour la Fédèration du Pas de Calais ?

10/09/2011 16:19

Un article sur la fédération PS des Bouches du Rhône ! A quand le même grand nettoyage pour la Fédèration du Pas de Calais ?


Jean-Noël Guérini «malfaiteur»? Du «pipi d’alouette»

Par Louise Fessard

0gueriniJNLe président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, a été mis en examen, jeudi soir, à sa sortie du bureau du juge Duchaine, pour «prise illégale d’intérêt», «trafic d’influence», «complicité d’obstacle à la manifestation de la vérité» et «association de malfaiteurs». Du «pipi d’alouette», avait affirmé Jean-Noël Guérini, le 2 septembre devant les conseillers généraux PS. C’est pourtant ce dernier chef d’examen, hautement symbolique, qui semble avoir fait frémir le PS, jusqu’ici très indulgent envers l’homme fort de la quatrième fédération de France.

«L’association de malfaiteurs est surprenante et rarissime dans les affaires politiques», reconnaît l’économiste Thierry Godefroy, spécialisé dans les questions de délinquance financière.

Dans sa lettre de convocation, le juge Charles Duchaine reproche à Jean-Noël Guérini d’avoir «toléré les immixtions» de son frère dans les affaires du conseil général «à des fins de clientélisme servant leurs intérêts communs», d’avoir «recherché, obtenu et communiqué» à son frère des informations confidentielles sur les procédures pénales en cours. Avant de lui recommander en corse «dans un souci supposé de discrétion» de faire «attention au bureau», de «tout débarrasser».

Jean-Noël Guérini est également soupçonné d’avoir «fait procéder», à la veille d’une perquisition, à la destruction des ordinateurs de son cabinet au conseil général, et d’avoir «détourné» la procédure de préemption du conseil général «afin de constituer une réserve foncière au bénéfice» d’une décharge gérée par son frère Alexandre.

A l’Assemblée nationale, le député UMP Bernard Carayon, qui préside la commission chargée d’examiner les demandes de levée d’immunité parlementaire, n’a pas souvenir d’autre parlementaire mis en examen sous ce chef.

De fait, à part une poignée d’élus municipaux corses (Marie-Jeanne Bozzi en 2009, Jean-Christophe Angelini en 2008 et Horace Rossi en 1995), seul un sénateur, René Vestri, par ailleurs maire UMP de Saint-Jean-Cap-Ferrat, semble avoir été poursuivi pour association de malfaiteurs. Le 27 avril 2010, le juge Duchaine (le même qui instruit l’enquête sur les marchés truqués des Bouches-du-Rhône) avait mis ce sénateur UMP des Alpes-Maritimes en examen pour blanchiment à titre habituel et en bande organisée, trafic d’influence et association de malfaiteurs, dans une affaire de corruption présumée liée à la construction de la tour Odéon à Monaco.

Paradoxalement, selon le juriste Jean Danet, cette poursuite, malgré ses relents sulfureux, est plutôt «subsidiaire» et n’ajoute «strictement rien» à la gravité des autres accusations portées contre Jean-Noël Guérini (trafic d’influence et prise illégale d’intérêt). «L’association de malfaiteurs permet d’incriminer des actes préparatoires commis à plusieurs, sans avoir à démontrer qu’il y a effectivement eu tentative, voire réalisation de l’infraction projetée, explique-t-il. Cela signe même plutôt une certaine faiblesse des charges : si le juge ne peut pas prouver le trafic d’influence lui-même, il entend au moins démontrer les actes préparatoires.»

«Il va y avoir des grosses gouttes que le Vieux-Port va déborder»

Apparue en 1810 pour lutter contre les bandes attaquant les voyageurs sur les grands chemins et traditionnellement associée aux vols aggravés et au terrorisme, l’association de malfaiteurs s’est étendue au fil des évolutions du code pénal.

Depuis la dernière réforme de 2000, son champ est désormais très large puisqu’il suffit de deux «malfaiteurs» réunis (même deux frères et sans limite dans le temps) en vue de la préparation d’un crime ou délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement, et d’«un ou plusieurs faits matériels», pour constituer une «association». «Le juge doit vouloir marquer les faits de façon très symbolique et, d’une certaine façon, se couvrir si les autres poursuites ne tiennent pas», suggère Thierry Godefroy.

Reste que l’impact dans l’opinion risque d’être désastreux et que le PS l’a bien saisi, son premier secrétaire par intérim ayant réclamé à Jean-Noël Guérini sa mise en retrait du parti et de la présidence du conseil général.

Ce dernier a donc annoncé à sa sortie du tribunal ce jeudi 8 septembre, qu’il se mettait en congé du parti.

Mais il compte demeurer le «pilote» à la tête du département, dont il a refusé de démissionner. D’après France-3 Provence, il se contentera de déléguer au premier vice-président des dossiers. Il dispose de nombreux obligés au sein de l’institution, ce qui promet un vrai bras de fer avec Solférino et une ambiance guerre des tranchées au Vaisseau bleu.

Selon Libération, 7 conseillers PS seulement (sur 31 dans le groupe) seraient prêts à se désolidariser de Jean-Noël Guérini, pour créer leur propre groupe. Et Jean-Noël Guérini est prêt à dégainer sa liste d’élus socialistes mis en examen (56 selon Le Monde).

Comme le rappelle cet enregistrement, réalisé le 17 mars 2010 lors d’une réunion du groupe socialiste dans une mairie de secteur marseillaise, l’homme sait tenir ses troupes.

«Attention, un jour, (…) j’apporterai les preuves de A à Z, les téléphones, les SMS, tout, tout, tout, menace-t-il à l’encontre d’éventuels dissidents. Les échanges, les rencontres avec les uns, avec les autres. Que de surprises. Les rencontres avec les journalistes, les articles, comment ils ont été contactés, sur Internet, sur les sites que je vous ai indiqués. Là vous aurez de grandes surprises. Et tout de suite, pas la rumeur. Des vérités. Et là, il va y avoir des grosses gouttes, que le Vieux-Port risque de déborder.» (Lire la retranscription intégrale.)

Pour ne pas arranger les affaires du PS dans les Bouches-du-Rhône, Bernard Granié, le président PS du SAN Ouest Provence, qui regroupe six communes autour de l’étang de Berre dont Fos-sur-Mer, a été condamné mercredi par la cour d’appel d’Aix à deux ans de prison ferme, 100.000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité, pour corruption dans le cadre d’un marché public de collecte des déchets.

Son voisin, le maire d’Istres, François Bernardini, exclu du Parti socialiste pour s’être présenté aux municipales de 2001 contre un candidat investi par le PS, a lui annoncé le 6 septembre avoir repris sa carte.

Pas sûr que le PS voit d’un bon œil le retour de cet ancien président du conseil général, qui avait dû en 1998 céder sa place à Jean-Noël Guérini à cause de son implication dans des malversations financières. Il avait été condamné en 2001 à dix-huit mois de prison avec sursis, 400.000 francs d’amende et cinq ans d’inéligibilité.

  • Lire aussi sur Gaullisme.fr

19 août 2011 : http://www.gaullisme.fr/2011/08/19/ps-guerini/

4 mars 2011 : http://www.gaullisme.fr/2011/03/04/rapport-guerini-aubry-dans-le-deni/

17 décembre 2010 : http://www.gaullisme.fr/2010/12/17/alexandre-guerini-lhomme-qui-fait-trembler-marseille/

30 juillet 2010 : http://www.gaullisme.fr/2010/07/30/il-n%e2%80%99y-a-pas-que-l%e2%80%99ump-dans-les-affaires%e2%80%a6-le-ps-aussi/

http://www.gaullisme.fr/2011/09/10/jean-noel-gurini-malfaiteur/

 






Savoureux

08/09/2011 11:34

Savoureux


Je me permet de vous envoyer cet article d'un blog ami qui explique clairement que dés le départ, L'Euro était une monnaie vouée à l'échec. Amitiés confraternelles à tous les compagnons !

disuijuin

La vraie nature de la crise

par Georges Berthu*

 

Alors que le lancement de la monnaie unique européenne avait été une réussite technique, la situation s’est retournée avec une incroyable rapidité. Dix ans plus tard, les observateurs les plus sérieux regardent comme une possibilité la désintégration de la zone euro. Que s’est-il passé ? A vrai dire, tout était prévisible, et prévu.

 

Il suffit de relire des livres comme « A chaque peuple sa monnaie », paru en 1999, pour en être convaincu. (1) Mais l’entrelacs des évènements est si complexe que les dirigeants européens et leurs « experts » trouvent encore aujourd’hui le moyen de parader en accusant les banquiers, les spéculateurs, les endettements publics, les égoïsmes nationaux, bref en invoquant tous les motifs imaginables susceptibles d’exonérer leur propre responsabilité.

Essayons donc de retrouver les lignes de force derrière les complexités. Nous vivons aujourd’hui la superposition de deux crises qui interagissent et s’aggravent mutuellement : la crise de l’euro, propre aux États européens qui partagent la monnaie unique, et celle du libre-échangisme mondial dont les effets pervers pèsent sur l’ensemble des pays occidentaux, et sur beaucoup de pays moins développés aussi. En fait, la crise issue du commerce international joue le rôle du « choc asymétrique » qui déséquilibre l’union monétaire européenne mal bâtie.
Les analyses de la crise habituellement présentées sont partielles, et donc inopérantes. Les uns accusent l’euro seul, d’autres le libre-échangisme, d’autres encore la dérégulation financière. Ce qui est important au contraire, c’est de comprendre que ces facteurs se combinent. Il en résulte une crise qui ne ressemble à aucune autre et pour laquelle toute comparaison serait vaine.
Les citoyens sont de plus en plus désemparés : aucun remède ne fonctionne vraiment. La crise financière de 2008 semble avoir été maîtrisée, et pourtant nos pays se portent toujours aussi mal, la croissance ne repart pas et le chômage reste hors contrôle. L’incompréhension est à la mesure de l’écart entre les promesses et les résultats : car pour chacune des réformes accomplies, l’euro, le libre-échangisme, la dérégulation financière, les responsables annonçaient des points de croissance en plus et des points de chômage en moins. Or c’est l’inverse qui, implacablement, s’affiche sous nos yeux. Un monde de certitudes s’effondre, et montent à l’horizon, avec l’appauvrissement programmé, tous les spectres du désespoir. Que s’est-il passé ?
La crise libre-échangiste

Le libre-échangisme mondial, comme l’a nommé Maurice Allais, est une perversion du libre échange, appliqué sans correction à des zones régies par des règles totalement différentes.

Les dirigeants américains ont lancé cette politique en croyant qu’ils seraient les plus forts face aux pays moins développés ; les dirigeants européens ont suivi en s’imaginant qu’il s’agissait d’une sorte d’extension du marché intérieur, lequel avait plutôt bien fonctionné. Aucun n’a vu l’immense problème de principe qui résultait de l’introduction dans le jeu de partenaires aussi lourds et aussi différents que la Chine et le sud-est asiatique.

Tout acte d’échange entraîne, à côté de son prix affiché, des coûts externes non chiffrés. Par exemple, l’achat d’un certain produit peut entraîner la faillite des fabricants concurrents, donc des coûts d’indemnisation du chômage, de reconversion, de formation, de réaménagement du territoire, etc. Dans le cas habituel où les partenaires de l’échange appartiennent au même pays ou à des zones sensiblement de même niveau, les coûts externes pourront être pris en charge, en tout ou partie, par la communauté, et tout le monde y trouvera un avantage car les bénéfices de la concurrence seront très supérieurs à ses coûts externes. Mais si les zones obéissent à des règles très différentes de sorte que l’une peut être considérée comme exerçant un « dumping » par rapport à l’autre, les coûts externes vont être exorbitants et impossibles à supporter. Ici se trouve une source majeure de la première crise.

Certes, il n’y aurait pas de crise si l’État victime des coûts externes se voyait reconnaître la possibilité de les réintégrer dans l’acte d’échange, par un droit compensateur qui reflèterait leur vrai prix pour la société. Mais nous sommes victimes d’un véritable terrorisme intellectuel, qui exige de proscrire tout droit compensateur, toute correction par l’État, toute mesure défensive, taxées indistinctement de « protectionnisme ». Ce terrorisme intellectuel, l’Histoire le montrera, fut dirigé de main de maître par les profiteurs du commerce international dérégulé, qui se sont cachés sous les oripeaux du libre échange, et se sont infiltrés depuis longtemps dans les rouages européens, lesquels semblent d’ailleurs n’avoir été conçus que pour mieux les servir.

Malgré l’endettement et l’affaiblissement progressif de la croissance qui résultent de l’ouverture dérégulée, les dirigeants occidentaux dans leur ensemble ont refusé de réviser cette politique, peut-être parce qu’il aurait fallu admettre leurs propres erreurs, affronter les groupes de pression des profiteurs et faire face à des résistances des pays exportateurs. Plutôt que de se lancer dans une bataille aléatoire sur la scène internationale, ils ont donc préféré agir en interne, par l’injection de liquidités censées relancer l’économie, sous des formes diverses selon les pays et les périodes : découragement de l’épargne et encouragement à la dépense, politique de taux d’intérêt bas, incitation aux acquisitions à crédit, déficits budgétaires. Il en est résulté non pas une croissance nouvelle – car l’hémorragie internationale continue par ailleurs et annule tous les efforts – mais un surendettement général, des ménages comme des États.

Il en est résulté aussi la crise financière de 2008, due à la conjonction de la dérégulation et des injections de crédits, que sont venues exploiter, comme il était inévitable, les imprudents et les cupides. Mais il ne faut pas se tromper de cible. Le responsable de la crise principale n’est pas la finance, dérégulée ou non. Celle-ci n’est qu’un épiphénomène, désastreux certes, mais épiphénomène tout de même. La crise principale est bien celle née des effets pervers du libre-échangisme mondial qui ont poussé les gouvernements à lever toutes les barrières de la prudence pour essayer, désespérément, de retrouver les points de croissance qu’ils voyaient s’évanouir.

La crise de l’euro

L’ouverture dérégulée joue le rôle d’un « choc extérieur asymétrique », d’autant plus destructeur pour l’euro que ce dernier a été a été conçu dans une « zone monétaire non optimale ».

Les pays membres de la zone euro sont en effet affectés différemment par le libre-échangisme mondial. Leurs endettements s’accroissent partout, mais à des niveaux inégaux. Les croissances faiblissent partout, mais certains, comme l’Allemagne, maintiennent un chiffre enviable par les autres. Les écarts de taux d’intérêt sur les dettes nationales s’élargissent : à la mi-août, 2,3 % pour l’Allemagne, 4,9 % pour l’Espagne, 14,8 % pour la Grèce. Non seulement l’euro ne renforce pas la cohésion, mais on voit au contraire les divergences s’accentuer et les tensions se durcir.

Pour maintenir un semblant d’unité, il faudrait une discipline de fer au niveau européen, et un système massif de secours mutuel. Mais ces compléments institutionnels n’ont pas été prévus à l’origine pour la bonne raison que s’ils avaient figuré dans le traité de Maastricht, l’euro n’aurait jamais été adopté. Aujourd’hui donc, pris au dépourvu, les gouvernements en sont réduits à bricoler dans l’urgence des instruments de secours, comme le provisoire « Fonds européen de stabilité financière », à relayer en 2013 par un « Mécanisme européen de stabilité financière », lequel devrait être inscrit dans le traité par le biais d’une « révision simplifiée » qui évitera de repasser devant les peuples.

Mais tous ces efforts seront vains. Le « choc asymétrique » est trop puissant. Les garanties données par les États les moins malades à ceux qui sont défaillants ne feront qu’affaiblir les premiers sans guérir personne. Car la crise n’est pas due à des mauvaises gestions passagères ou à des malices de spéculateurs. Elle est due à la dislocation de nos économies par l’ouverture dérégulée, qui à son tour disloque la monnaie unique.

Soulignons au passage que, même sans cette crise, l’euro n’était pas viable à terme. En effet la zone européenne n’offre pas l’environnement requis pour une monnaie unifiée. La mobilité des facteurs de production y est trop faible. Les solidarités entre pays sont inférieures à celles qui prévalent à l’intérieur d’une nation. Les structures des économies sont différentes. Les mécanismes européens de redistribution restent secondaires. Dans ces conditions, même sans choc d’origine extérieure, il était inévitable que les économies des pays membres divergent progressivement et suscitent un jour ou l’autre des tensions mortelles au sein de l’euro.

Le choc du libre-échangisme n’a fait qu’accélérer une évolution fatale.

La combinaison des crises

L’euro et le libre-échangisme mondial se sont conjugués, dans un premier temps, pour développer des effets euphorisants, qui se sont ensuite retournés en effets dévastateurs.

Effets euphorisants : l’euro a permis d’abaisser les taux d’intérêt payés par de nombreux États sur leurs emprunts, il leur a donné des marges supplémentaires et les a même encouragés à emprunter davantage. On ne peut pas exclure d’ailleurs que chez certains promoteurs européens de la monnaie unique, il y ait eu dès l’origine le désir de mettre en place ce système unifié pour gagner du temps face au nœud coulant du libre-échangisme mondial.

Ce dernier a développé aussi, au début, une certaine satisfaction, voire un sentiment d’enrichissement chez les Européens : c’est un grand plaisir en effet que de pouvoir s’acheter, dans un premier temps, beaucoup plus d’objets avec le même salaire (lorsque ces objets sont importés) ; mais dans un second temps, il est moins agréable de n’avoir plus de salaire.

Ces effets euphorisants se sont additionnés pour faire croire aux Européens, peut-être, que l’euro et le libre-échangisme étaient deux bonnes affaires. Cela n’a pas duré. Car maintenant nous en sommes à l’étape des effets pervers, et des effets pervers qui se cumulent.

Le dérapage des endettements publics, en l’absence de croissance, écartèle la zone euro, affole les marchés et conduit à des plans d’austérité toujours plus durs. Pis encore : l’euro aggrave l’impact négatif du libre-échangisme mondial. La rigidité de l’unification monétaire empêche en effet les pays les plus faibles de se défendre en utilisant une monnaie dévaluée pour mieux résister dans le commerce international (ou sur le marché européen, face à l’Allemagne). Elle amplifie donc pour ces pays l’effet dévastateur de l’ouverture dérégulée, alors même que celle-ci désarticule la zone euro par sa pression asymétrique.

Plus largement, l’euro est un « carcan » pour presque tous les pays : les taux de change, les taux d’intérêt de la Banque Centrale Européenne, sont des médianes, exactement adaptées à la situation de personne, de sorte qu’il est difficile pour les pays membres d’appliquer des stratégies fines de réponses à la crise.

En fait, si l’on approfondit la réflexion, on s’aperçoit que l’euro et le libre-échangisme sont contradictoires : l’euro repose sur la promesse implicite d’un État européen, et à terme, il ne peut pas fonctionner sans celui-ci. Mais le libre échangisme mondial repose sur une promesse inverse, celle d’un décloisonnement à terme de tous les États. Le résultat final ne peut être que la désintégration. Une des ironies de l’Histoire, c’est que ces politiques ont été mises en oeuvre par les mêmes hommes, les bureaucrates européens, qui apparemment ne se sont pas rendu compte de la contradiction.

Autre ironie : la duperie dont sont victimes les fédéralistes européens. Dans A chaque peuple sa monnaie, en 1999, nous disions déjà que l’euro et le libre-échangisme avaient été adoptés tous les deux par une courte majorité formée par l’alliance bancale des fédéralistes et des mondialistes.(2) En fait, ces derniers se sont servis des fédéralistes pour déstabiliser les nations, mais sans aucune intention de construire quoi que ce soit d’autre avec eux, et surtout pas un État européen.

Les fausses solutions

Devant l’approfondissement de la crise, deux approches s’offrent à nous d’habitude. Les uns soutiennent que l’État doit en priorité continuer à injecter des liquidités pour que l’économie ne s’effondre pas. Il faudrait donc accepter, voire amplifier, le déficit public pour financer cette politique. Une variante propose même une relance au niveau européen. Ces politiques sont folles car il ne sert à rien d’injecter de l’argent si l’on n’a pas d’abord réparé le cadre de l’économie.

Une autre approche commande de lutter en priorité contre l’endettement, et donc mener une politique de rigueur en taillant dans les dépenses et/ou en augmentant les impôts. Cette préconisation a des apparences de bon sens, car on ne peut nier les surcoûts que nous imposent la « suradministration » et les excès de l’État-Providence. Donc la rigueur, oui, mais jusqu’où ? Faudra-t-il finir par s’aligner sur le niveau chinois ?

En fait, ces politiques ne s’attaquent pas aux causes du mal – le libre-échangisme et l’euro – et se bornent à essayer de traiter le problème en interne, alors que c’est impossible. La première ne fera qu’aggraver l’endettement, déjà insupportable, la deuxième accentuera la déprime de l’économie, déjà désespérante. Les deux nous enfermeront encore plus dans des cercles vicieux.

Une autre catégorie de conseilleurs est encore plus dangereuse, s’il est possible. Il s’agit de ceux qui font semblant de considérer le problème de plus haut, en préconisant un grand bond fédéraliste en Europe : un gouvernement économique doté du pouvoir de discipliner les budgets nationaux, avec bien sûr des sanctions, une mutualisation des dettes nationales, l’émission d’emprunts européens (les « eurobonds »), un impôt commun alimentant le budget européen (la taxe sur les transactions financières ?). C’est le scénario de l’engrenage que nous avions décrit en 2001 dans La normalisation par l’euro (« normalisation » étant pris dans ce cas au sens brejnevien de « mise au pas »).(3)

Ce genre de solution serait inefficace, dangereux, stratégiquement absurde.

Inefficace car la centralisation des pouvoirs au niveau européen, en elle-même, ne changerait rien au libre-échangisme (que les fédéralistes ne remettent pas en cause) ni à la disparité des économies et sociétés nationales, qui ne forment pas une zone monétaire optimale. Nous aboutirions seulement à « l’Union de transferts », nom donné par les Allemands à la perspective d’une énorme machine européenne à subventions qui dépouillerait les pays les plus rigoureux et déresponsabiliserait tout le monde.

Dangereux ensuite car on ne pourra pas créer de toutes pièces par la contrainte des conditions économiques, sociales et culturelles d’une union monétaire, alors qu’elles n’existent pas dans la zone euro. Au nom de quelle légitimité d’ailleurs exercerait-on cette contrainte ? Il faudrait qu’il existe une démocratie européenne supérieure aux démocraties nationales. Or elle n’existe pas. Les peuples d’Europe placent massivement la légitimité politique dans leurs Parlements nationaux avant le Parlement européen, et il n’y a aucun moyen de faire évoluer cette situation, sauf à établir une dictature dont évidemment personne ne veut.

Enfin ce genre de solution fédéraliste serait stratégiquement absurde. Elle reviendrait en effet à augmenter les pouvoirs de ceux-là mêmes qui nous ont conduits au désastre actuel. Car n’oublions pas que les dirigeants européens sont les grands responsables de la mise en place de ce système monétaire ingérable. N’oublions pas non plus que ces mêmes dirigeants disposaient déjà depuis longtemps, avec la politique commerciale commune, d’un instrument quasi-fédéral, dont ils se sont servis pour démolir les défenses des peuples plutôt que de les renforcer. Allons-nous maintenant continuer à leur faire confiance en leur donnant davantage de pouvoirs ?

Les vraies solutions sont difficiles

Depuis quinze ans, nous mettons en garde contre les dangers des politiques européennes, sans avoir réussi à les infléchir. Les solutions, qui auraient pu être simples au départ, deviennent aujourd’hui extraordinairement difficiles car le nœud gordien se resserre de plus en plus.

En désespoir de cause, la tentation est grande pour les gouvernements de mener des actions cosmétiques en croyant – ou en faisant semblant de croire, pour faire patienter les peuples – que la reprise économique va finir par arriver, et en établissant leurs budgets annuels sur des prévisions de croissance surestimées. Il vaut mieux le dire franchement : c’est une illusion.

Aucune reprise ne viendra miraculeusement résoudre nos problèmes. D’où viendrait-elle d’ailleurs ? Il n’y a pas de deus ex machina pour nous sauver de nos propres sottises. En vérité, si on laisse de côté les petits soubresauts que l’on baptise fallacieusement « reprise », un vrai redémarrage de la croissance viendra peut-être un jour, lorsque les conditions de production se seront égalisées entre les continents et que nous nous battrons à armes égales avec les Chinois. Ce n’est pas pour demain. Et dans quel état serons-nous alors ?

Pour réagir, il faut d’abord prendre conscience que les crises interagissent, ce qui implique en réponse la nécessité d’actions combinées à plusieurs niveaux pour dénouer le nœud gordien.

Cette prise de conscience n’est pas acquise. Certains, notamment au Parti Socialiste, n’hésitent pas à mettre en cause le libre-échangisme, mais n’osent pas critiquer l’euro, de peur de passer pour anti-européens. D’autres, notamment chez les libéraux, n’hésitent pas à mettre en cause la « gestion de l’euro », mais évitent de parler du libre-échangisme, de peur d’avoir l’air de remettre en cause le libre échange. Pourtant, on l’a dit, le libre-échangisme n’est pas le libre échange, comme la monnaie unique n’est pas l’Europe. Mais les craintes d’amalgames sont bien réelles.

De plus, ouvrir deux fronts à la fois est toujours dangereux du point de vue stratégique. Mais ici, nous y sommes obligés, compte tenu de la combinaison des crises. D’ailleurs, derrière les deux crises, n’y a-t-il pas un principal acteur fautif, l’irresponsable Union européenne telle qu’elle est gérée aujourd’hui ?

C’est pourquoi la première recommandation à présenter à nos dirigeants est de ne plus écouter les fédéralistes, qui nous ont mis dans l’impasse et voudraient maintenant nous y enfoncer davantage. L’Europe qu’ils ont bâtie jusqu’ici est une Europe sans les peuples, qui a largement contribué à la crise parce que, reposant sur une démocratie européenne fantasmée, elle s’adonne à des lubies étrangères aux priorités des peuples. Elle est insensible aux souffrances des gens et au contraire s’avère perméable à des intérêts qui ne sont pas ceux des citoyens.

L’enjeu d’aujourd’hui – et ce ne sera pas une mince contribution à la sortie de crise – c’est de reconnecter l’Europe et ses peuples. On n’y réussira pas en continuant à sophistiquer des institutions bruxelloises hors-sol. On y réussira au contraire en établissant de nouvelles relations directes entre les démocraties nationales : subordination de la Commission, supériorité des Parlements nationaux, travail en réseau de ces Parlements, géométrie variable, flexibilité. Ces nouvelles relations permettront, au moins pour les décisions essentielles, de recentrer les politiques sur les vraies demandes des peuples, protection, emploi, sécurité, et non plus sur les chimères du libre-échangisme mondial, de l’idéologie anti-frontières et du constructivisme monétaire. (4)

La deuxième recommandation serait de créer un statut de « suspension provisoire » de la participation à l’euro pour les pays défaillants, comme nous l’avions déjà proposé lors de la première crise grecque. (5) Ce serait un moyen de flexibiliser la monnaie unique et d’éviter que les pays défaillants n’entraînent tous les autres dans le gouffre. Cette voie, certes, n’a pas été suivie à l’époque. Les pays membres, toujours conduits par l’entêtement de Bruxelles, ont préféré s’engager dans des mécanismes de soutiens et de garanties qui nous font craindre que, si la désintégration survient, elle sera générale et catastrophique. Il n’est pas trop tard cependant pour se réorienter vers un système de monnaie unique flexible.

Devant cette proposition de suspension provisoire, certains vont dire qu’il s’agit d’un moyen sournois pour sauver l’euro, ou au moins le cœur de l’euro, alors même qu’il est nocif, voire non sauvable. D’autres, au contraire, diront que c’est un moyen sournois pour « détricoter » la monnaie unique. Mais laissons les parler, et laissons l’avenir trancher. L’intérêt de cette proposition, c’est qu’elle permet des évolutions souples et empiriques, dans le cadre de la géométrie variable qui est celui que nous voudrions voir prévaloir en Europe.

La troisième recommandation demande de travailler à la mise en place d’une concurrence équitable au niveau mondial, par de nouvelles règles du jeu permettant de compenser aux frontières les différences de normes sociales, environnementales ou de sécurité alimentaire, proposition que nous avons faite inlassablement depuis la négociation des accords de Marrakech en 1993-94. Ces compensations ne s’appliqueraient que dans les cas de différences importantes, s’apparentant à du dumping. Elles pourraient être levées progressivement, au fur et à mesure où les niveaux des nations se rapprocheraient.

Il faudra donc ouvrir des négociations internationales délicates, en espérant que les Chinois, qui sont nos interlocuteurs stratégiques en cette affaire, seront conscients de leurs intérêts bien compris. Sinon il faudra prendre des décisions de protection unilatérales qui, sans aucun doute, entraîneront de nombreux effets indésirables pour tout le monde. Mais nous n’aurons pas le choix.(6)

Cette proposition s’inscrirait dans une politique plus générale de « re-régulation » aux frontières de l’Europe qui prendrait le contrepied des politiques bruxelloises de ces dernières années. Il ne s’agirait nullement d’un « repli sur soi », comme nous entendons déjà les mondialistes le clamer. Il s’agirait seulement de reconnaître que toute communauté humaine a besoin de limites au sein desquelles inscrire ses lois, ses solidarités, ses démocraties. Il s’agirait d’arrêter la déconstruction des nations européennes, qui est la source principale et ultime de la crise multiforme que nous vivons. Il s’agirait finalement d’ouvrir la voie à la construction d’une Europe solide, appuyée sur ses peuples.

La gravité de la crise commence à ouvrir les yeux de nos concitoyens. Il est possible – espérons-le – que la prochaine campagne présidentielle soit l’occasion d’un vrai débat sur ce point.

*Georges Berthu est ancien député européen

(1) Georges Berthu A chaque peuple sa monnaie, François-Xavier de Guibert éditeur, 1999.
(2) A chaque peuple sa monnaie, op. cit. pages 152 et sq.
(3) Georges Berthu La normalisation par l’euro, François-Xavier de Guibert éditeur, 2001.
(4) Sur ces institutions nouvelles, voir nos ouvrages Europe :D émocratie ou super-État (François-Xavier de Guibert éditeur, 2000) ou L’Europe sans les peuples (François-Xavier de Guibert, 2005).
(5) Voir notamment notre étude « Crise de l’euro, crise de la pensée européenne » sur le site www.libertepolitique.com 18 juin et 25 juin 2010.
(6) Idem note précédente.
Mardi 6 Septembre 2011 _ L’Observatoire De l’Europe
http://www.gaullisme.fr/2011/09/06/la-vraie-nature-de-la-crise/

 

 






Quand le garant de la République flingue l'un des fondements de la cohésion républicaine !

08/09/2011 09:07

Quand le garant de la République flingue l'un des fondements de la cohésion républicaine !


Qui a dit :  "dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé " ?

Réponse : Nicolas Sarkozy, Président de la République

Sans  commentaires les Républicains jugeront !

Signé :  jacobin






Le bien mauvais débat de la dette publique

26/08/2011 11:40

Le bien mauvais débat de la dette publique


C’est la nouvelle pierre philosophale de la pensée unique qui domine la vie politique française. La France a trop dépensé pendant des années et doit maintenant mener une politique d’austérité pour assainir la situation. Même les candidats du PS y cèdent, les uns après les autres.

Une autre vision de la dette

Bien sûr, je n’ai pas l’intention de glorifier la dépense publique pour la dépense publique, de dire qu’il n’y a pas de problème, ou même de prôner un comportement démagogique.

Cependant, avant d’analyser ce qu’il faut faire, il faut questionner cette pensée qui s’impose à gauche, à droite et au centre. En effet, Nicolas Sarkozy veut faire de ce sujet un moyen de disqualifier les socialistes. Jean-Louis Borloo surenchérit et les socialistes montrent patte blanche aux agences de notation.

Tout d’abord, il faut relativiser la position de la France. Bien sûr, notre endettement a beaucoup augmenté depuis trois ans. Cependant, la France reste un des rares pays à conserver son AAA, du fait d’une dette relativement mieux maîtrisée que la moyenne des grands Etats. En outre, nous ne raisonnons qu’en dette brute, alors qu’en dette nette (diminuée des actifs financiers de l’Etat), la position de la France s’améliore nettement, comme souligné par Alternatives Economiques ou André-Jacques Holbecq. Mieux l’ensemble du patrimoine de l’Etat Français reste positif.

Les causes de notre endettement

Il faut ensuite analyser les causes de notre endettement. Il est tout de même assez incroyable que les médias ne soulignent pas davantage le rôle majeur joué par la crise financière de 2008 dans le dérapage des finances publiques.

En 2007, notre endettement était légèrement supérieur à 60% du PIB et en légère baisse par rapport à notre richesse nationale. C’est la crise causée par les excès du monde financier et son sauvetage qui a déséquilibré une situation stabilisée auparavant. En effet, notre dette tournait autour de 60% du PIB depuis le milieu des années 1990.

En outre, comme le souligne justement André-Jacques Holbecq, il ne faut pas oublier que la France a payé 1340 milliards d’euros d’intérêts de 1979 à 2009 alors que la dette a augmenté de 1250 milliards… Et s’il est normal de payer des intérêts à un prêteur qui nous confie son épargne, le débat change quand on constate que l’Etat a renoncé à la création de la monnaie, confiée aux banques privées…

Du coup, outre l’augmentation conjoncturelle de 20 points de notre dette consécutive à la crise financière, l’analyse des raisons plus structurelles de la dette pose également problème.

Par-delà l’abandon de la création monétaire en 1973, on peut également attribuer le déficit structurel de l’Etat à une mondialisation qui assèche le tissus productif français et explique la persistance d’un chômage de masse et d’une stagnation du pouvoir d’achat, qui pèsent tous deux sur les déficits…

Que faut-il faire ?

Aujourd’hui, on culpabilise les Français et si certains gouvernements ne sont pas tout blancs (« l’état calamiteux » des finances publiques laissé par Balladur et Sarkozy en 1995, la « cagnotte » dilapidée par Lionel Jospin ou les baisses d’impôt de Nicolas Sarkozy), le concours d’austérité auquel participent Hollande, Aubry, Borloo et Pécresse est inquiétant. Car trop d’austérité risque de tuer la croissance sans même réduire les déficits, comme cela se passe en Grèce…

Comme le souligne NDA, l’urgence aujourd’hui dans toute l’Europe est de relancer la croissance en relocalisant la production industrielle, qui porte une lourde part de responsabilité dans le niveau actuel des dettes publiques. Par-delà la monétisation partielle des dettes publiques, une réforme en profondeur du système monétaire et financier est absolument nécessaire.

Sous la pression des marchés et des agences de notation, le thème de la dette publique risque de prendre une place importante dans les débats pour la présidentielle. Nous y serons bien armés pour dénoncer un système qui saigne les peuples au profit du système financier

Laurent PinsollePorte-parole de Debout la République






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